Des Dragonnades à la guerre des Cévennes Code 8243

Cours en format hybride (en présentiel à Castres et en visioconférence en simultané)

En avril 1598, après quarante années de guerres de religion, Henri IV promulgue l’EDIT DE NANTES,
édit de « tolérance » devant apporter une « tolérable paix » entre huguenots et catholiques.
Moins d’un siècle plus tard, le petit fils d’Henri IV, devenu le flamboyant Louis le quatorzième,
préoccupé à construire son image solaire, prêtait une oreille attentive à ces voix qui lui soufflaient
de consolider sa qualité de roi très chrétien en supprimant la coexistence de deux religions, dont
l’une -fort mauvaise- ne pouvait que nuire fortement à sa grandeur et à son autorité. La réalisation
de son grand dessein autocrate passait par la nécessaire réunification de l’Église en son royaume.
Dès 1661, la population protestante eut à connaître vexations et interdictions de toutes sortes.
Commencèrent alors les premières émigrations vers les pays voisins.

A partir de 1681, cavaliers et dragons du roi, soldats sans état d’âme aux pouvoirs illimités furent
envoyés, tout d’abord dans l’ouest, aux fins de « détection de l’hérésie ». Ces « dragonnades »
furent systématisées dans tout le royaume, suscitant terreur et abjurations forcées.
Il ne restait plus aux huguenots que deux solutions : l’exil ou la résistance. Certains choisirent la
première, d’autres la seconde. Ceux-là entamèrent alors une vie de chrétiens dans la clandestinité
et la résistance. Cette dernière devait les conduire à une guerre totale et meurtrière dans les
Cévennes, connue sous le nom de « Guerre des Camisards- au cours de laquelle, de 1702 à 1704, ils
menèrent une guerre « de maquis » contre les vingt-cinq mille hommes de l’armée royale. Cette
période de notre histoire garde encore une large résonnance dans notre région. Nous pourrons
l’évoquer ensemble au cours de cette programmation de deux heures.