Aucune activité dans votre panier
Aucune activité dans votre panier
L’homme est en mauvaise posture. « Animal comme les autres », il est aujourd’hui sommé de descendre du piédestal sur lequel 2 000 ans de métaphysique l’avait placé pour répondre devant le reste du vivant de ses actes de prédation et de destruction. Que signifie le rappel insistant de l’interdépendance de l’homme et de la nature ? Quelles conséquences éthiques, juridiques et politiques en tirer ? Questions qui semblent relever d’une vaine métaphysique et pourtant questions « principielles » pour nos sociétés héritières d'une tradition des Lumières qui, dans le sillage de Condorcet, avait fait de la capacité de l'homme à « s'arracher » à la nature la condition de son émancipation et de son progrès.
La figure de l’homme classique a depuis longtemps disparu. L’être rationnel que les Anciens plaçaient en haut de l’échelle de la nature animale, la créature de la Genèse que Dieu avait façonnée à son image pour dominer les autres créatures terrestres, le sujet souverain « maître et possesseur de la nature » que décrivait Descartes, hérité pour partie de ces traditions, se sont évanouis les uns après les autres. Après bien des péripéties, un homme nouveau s’est imposé sur la scène morale : celui de la biologie de l’évolution, des neurosciences et des sciences cognitives et celui de l’éthologie. Chacune à sa façon, ces sciences ont contribué à réduire la distance entre l’homme et l’animal. Chacune a contribué à démontrer qu’entre l’un et l’autre, la différence n’était ni d’essence ni de nature mais de degré. L’homme serait un animal comme les autres et ne jouirait, à leur égard, d’aucune supériorité d’essence ou de nature.
C'est à discuter de ce diagnostic que seront consacrées les trois séances (3 x 2 heures) de cette année. Nous reviendrons sur quelques-unes des conceptions des rapports de l'homme à la nature qui traversent l'histoire de la philosophie et sur les éthiques au fondement de ces conceptions. Nous verrons ensuite comment des sciences comme la biologie - que l'on pense à la théorie darwinienne de l'évolution -, les neurosciences, les sciences cognitives ou l'éthologie animale ont contribué à modifier notre regard non seulement sur l'animal mais sur les rapports entre l'homme et l'animal. Il nous faudra alors - et enfin - nous demander si les enseignements de ces sciences suffisent à conclure que l'homme est réellement "un animal comme les autres" ou si cette conclusion ne procède pas plutôt d'un "réductionnisme naturaliste", une forme de "naturalisation" de la culture aux conséquences potentiellement dévastatrices pour notre humanité.
ALBI
Nouveauté
ALBI
Début : vendredi 10 janvier 2025 à 09:00
1 séance
Durée : 08:00
Intervenant.te : Patrick VIEU
Solène RIVOAL
Christian DESMOULINS
Yves ROYER
Sophie BROUQUET
Aurore FAURE
Lieu : INU Champollion - Bâtiment Jean-Jaurès
15,00 €
Code 1601
En savoir +ALBI
Début : vendredi 10 janvier 2025 à 09:00
1 séance
Durée : 08:00
Intervenant.te : Patrick VIEU
Solène RIVOAL
Christian DESMOULINS
Yves ROYER
Sophie BROUQUET
Aurore FAURE
Lieu : INU Champollion - Bâtiment Jean-Jaurès
20,00 €
Code 1630
En savoir +